Jean Luc Despretz - CPC 29 -

 

Ressources pour les enseignants des classes élémentaires

 

 

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S’organiser en classe multiniveaux

Classe élémentaire de Jean Pierre Nicolas

CE1 CE2 CM1 CM2

Ile de Batz

L’organisation générale
L’organisation du matin
L’organisation de l’après-midi
Documents à télécharger

Disposition de la classe 

Les élèves sont regroupés par niveaux sur des tables groupées.

Un grand tableau central

De nombreux espaces de rangement légendés

Différents affichages aidant à l’organisation

Remarques de l’enseignant

La salle de classe est trop petite pour accueillir les différents groupes : l’idéal serait deux salles contiguës : une pour les séances d’apprentissage guidé et un autre espace pour les travaux en autonomie.
Le tableau central est éloigné et donc difficile à utiliser de manière collective : j’utilise beaucoup l’ardoise pour des activités ne nécessitant pas d’écrire grand (ex : des manipulations ou conversions du système métrique)
La disposition par niveaux est utile pour certaines activités mais on peut modifier cette organisation pour des travaux spécifiques (ex : inclure « un petit » à chaque table)

Accueil et mise en route du matin

Les élèves s’installent à leurs places et préparent leurs affaires dans le calme.
Cette habitude est prise depuis le CP : chacun connaît son rôle et le travail qu’il a à effectuer avant même que le maître n’intervienne.

Quoi de neuf ?

Un président quotidien ouvre le quoi de neuf
Les élèves volontaires racontent un événement qu’ils estiment intéressant.
Le maître et les élèves interviennent pour demander des précisions

Remarques de l’enseignant

Ce n’est pas à priori un moment spécifique de « langage ». L’intérêt est de donner la parole à l’élève sur un temps très court (10 min)
Les élèves doivent respecter la charte mise en place :
- le président de séance donne la parole et stoppe une intervention trop longue.
- les intervenants demandent la parole (code essentiel)

Ce moment me semble utile pour créer un lien entre les différents niveaux. Avec le temps, sur le cycle, beaucoup d’enfants inhibés apprennent à parler devant les autres, à présider une séance.

Même si le contenu du « quoi de neuf » peut paraître pauvre, les élèves ont un intérêt à parler de ce qu’ils font ailleurs, d’un événement personnel. Il faut tenir compte du fait qu’il y a peu d’activités physiques ou culturelles sur l’île. Et un jour, ce contenu devient intéressant.

Pour démarrer la journée, on peut utiliser d’autres idées liées à l’écrit : boîte aux lettres avec messages, journal collectif…

Remarques du conseiller pédagogique

On peut se demander si ce moment doit être ritualisé. En effet, d’autres formes d’organisation se prêtent à des échanges entre élèves, à des prises de parole. Il faut avant tout bien en cerner les objectifs et varier les situations. Quelques exemples dans le désordre :

- La présentation informative (avec support) : d’un objet particulier, d’une trouvaille, d’un projet, d’une manifestation, d’un film, d’un article de journal, d’une image … Cette présentation est suivie d’un jeu de questions-réponses.
-  La présentation d’un livre qu’on a aimé : fiction ou documentaire. On peut construire avec les élèves une fiche d’aide à la présentation et lire un passage qu’on apprend à choisir pour intéresser l’auditoire.
- La lecture par le maître : d’une œuvre complète par épisodes, d’un extrait, d’une poésie  où l’on axe la discussion sur un système de valeurs, sur les sentiments, sur l’évolution du personnage principal ou les rapports entre les personnages …
- La présentation par un groupe d’un travail réalisé aux autres groupes.
- La mémorisation : le rappel par un élève d’un apprentissage précédent et qui donne suite à des exemples cherchés en commun.
- La dictée « flash » : une phrase au tableau produite par un élève, par le maître ou extraite d’un document pour une observation collective de la langue.
-  Un exercice de calcul mental réfléchi, une courte situation problème.
- Une recherche sur les implicites (phrase, proverbe, citation) au tableau ....

 Exemple de situation pour démarrer la classe, tous niveaux mélangés : un débat d'idées- Cloître St Thégonnec

Organisation

Elle repose sur un principe d’autonomie très inspiré de la pédagogie Freinet.

Principes généraux pour les élèves

Les élèves connaissent les objectifs à atteindre qui sont affichés dans la classe.
Ils  progressent en obtenant des ceintures.
Ces ceintures de couleur correspondent à des clés (ou compétences) acquises dans les différents domaines disciplinaires.

La progression est établie par le maître qui prépare chaque semaine pour chaque niveau de classe un contrat de travail comportant des disciplines fondamentales imposées (maîtrise de la langue, mathématiques) et des activités plus libres sur fichiers autocorrectifs.

Parallèlement, ils doivent également obéir à certaines règles de conduite (ceintures de comportement) et participer à la vie de la classe en s’inscrivant à différents métiers.

Ce comportement conditionne leur participation au conseil de classe du vendredi.
Une évaluation est pratiquée toutes les 3 semaines après un cycle de travail.

Pour le maître : une organisation rigoureuse et complexe

  • la conception d’un emploi du temps respecté (voir : Documents à télécharger)
  • une bonne connaissance des programmes par niveaux pour parvenir à se repérer dans la progression des élèves
  • l’acquisition d’un nombre important de fichiers connus par le maître
  • une disponibilité à certains moments de classe (aide, passage des ceintures)
  • une attitude du maître qui guide plutôt qu’il ne dirige la séance
  • une charge importante de préparation hors classe (correction quotidienne, préparation des temps de travail individualisés, suivi des élèves, mise à jour des tableaux, …)

Remarques de l’enseignant

La classe multi niveaux regroupant plusieurs cycles est évidemment le type de classe le plus difficile à conduire car on travaille sur le long terme avec énormément d’outils à mettre en place.
C’est une classe épuisante énergiquement où le maître est sans cesse impliqué sans moment de pause.
Il ne faut pas se le cacher : on n’arrive pas au bout des programmes dans certains domaines disciplinaires (sciences – histoire – géographie)
L’enseignement est forcément beaucoup plus pluridisciplinaire avec de nombreuses interactions entre les disciplines. On travaille sur des projets (ex : le journal, le BTJ)

Il repose avant tout sur une différenciation et une individualisation du travail, ce qui implique :
-         une planification et donc un contrat de l’élève
-         un fonctionnement où les enfants ont la parole avec une résultante (le conseil de classe)
-         une régulation efficace de la classe : le maître ne dirige pas tout

Tout repose sur un système coopératif. Documents à télécharger

Une séance de classe (matin)

Après une phase orale de passation des consignes pour tous les groupes.
Le maître prend en charge à tour de rôle un ou deux niveaux de classe selon les disciplines, pendant un temps prévu à l’emploi du temps.
Il n’hésite pas à s’asseoir à la table des élèves.

 

 

Les autres groupes d’élèves en autonomie utilisent leur TI (plan de travail individuel) pour avancer dans leurs travaux.

Le maître vérifie rapidement si tout le monde sait ce qu’il doit faire.

Ex : les 4 élèves du CE2 ne travaillent pas sur le même thème (poésie, orthographe, ponctuation, vérification du TI). Ils suivent le contrat mais n’ont pas obligatoirement commencé par le même travail. Chaque élève peut avancer à son propre rythme.

Le TI (travail individuel  sur plan)

Remarques de l’enseignant : fonctionnement du TI

Le TI se compose de deux parties  Documents à télécharger

  • des exercices obligés dans les disciplines fondamentales (maîtrise de la langue, mathématiques)
  • des activités facultatives

Les activités fondamentales se composent d’exercices qui sont référencés dans des manuels ou fichiers. Au moins deux travaux sont réalisables en autonomie (ex : exercices de rappel, préparation de dictée) et l’élève peut donc commencer seul.

Les autres activités demandent une aide du maître. Certains élèves sont amenés à jouer le rôle de tuteurs. Documents à télécharger

Les activités facultatives sont en partie choisies par les élèves. Ce choix est orienté par le passage de ceintures (pour passer à la ceinture supérieure, il faut répondre à tous les critères affichés et connus des élèves). Le maître guide et oriente ces choix.

L’ordre des activités n’est pas imposé (contrat pour la semaine). Par expérience, je constate que les élèves se sécurisent eux-mêmes et commencent par les activités imposées.

Evaluation :

La partie haute imposée est corrigée par le maître.
La partie basse du contrat se fait de manière autocorrective. Le maître vise la correction.
On utilise un code de couleur (vert – orange - rouge)

Un TI non réalisé (échec à certains exercices, contrat non terminé) demande une reprise par l’enseignant.

De la même manière, une notion non maîtrisée par le groupe (après évaluation) nécessite une reprise par l’enseignant. D’où l’intérêt des échanges de services et de l’apport des intervenants extérieurs pour un temps de « révision » 

Remarques du conseiller pédagogique

Il n’existe pas de système parfait et il suffit d’en être assez conscient pour pallier aux manques du mieux possible.
On reproche souvent aux enseignants d’opter pour une démarche trop collective au détriment d’une approche individualisée ou de préférer un enseignement dirigé plutôt qu’un apprentissage de l’autonomie.

La différenciation (la prise en compte de la différence) souvent nécessaire (même avec un seul niveau de classe) demande une organisation planifiée et régulière, des outils adaptés, une responsabilisation des élèves, une disponibilité particulière du maître qui écoute et guide plus qu’il ne dirige.

Le fonctionnement de la classe de Jean Pierre Nicolas répond à toutes ces exigences, ce qui n’interdit pas de soulever certains problèmes.

L’enseignement en groupes et sur fichiers peut sembler fractionné. Les parcours individualisés laissent du coup peu de place à un échange collectif. Ce principe implique un travail important des élèves à leur table et moins au tableau, ce qui peut amener une certaine déconcentration. Ce système est heureusement contrebalancé (mélange de niveaux)
-         par une organisation différente au service de projets collectifs ponctuels ou à l’année
-         par des échanges de service avec le collègue de l’autre classe (voir emploi du temps)
-         par la présence d’intervenants extérieurs

L’évaluation et la vérification immédiate du travail accompli peuvent sembler difficiles : même si le maître regarde quotidiennement les travaux d’élèves (1h à 1h15 tous les soirs), il a peu de temps à consacrer à certains élèves en difficulté et l’aide n’est pas toujours immédiate. La mise en place d’un système de tutorat aide à pallier à cette difficulté. Le problème du suivi des élèves se pose de toute façon dans toutes les classes multi niveaux ou à effectifs chargés, et ceci indépendamment de la démarche utilisée. D’autre part, un temps est consacré dans la semaine (le lundi après-midi) pendant lequel le maître se rend disponible.

Un contrat de travail autonome passe obligatoirement par un usage de fichiers adaptés (le maître ne peut pas tout faire ni tout inventer). Cette surabondance de fiches extraites de documents divers peut nuire à l’apprentissage de l’écrit et de la présentation si l’on n’est pas attentif. Il faut donc faire en sorte :
-         de proposer des exercices à rédiger sur les cahiers (peu ou pas de closure ou de QCM)
-         de posséder un nombre de fichiers conséquent pour varier les consignes et les présentations
-         de proposer à d’autres moments des situations de production d’écrits

A l’encontre, on peut considérer comme très positifs les trois éléments suivants :

- les élèves connaissent les compétences des disciplines (ils savent ce qu’on attend d’eux)
- ils participent activement à leur propre apprentissage (on pourrait presque parler d’autoformation à certains moments)
- ils gèrent leur temps et leur travail et progressent efficacement dans l’approche de l’autonomie, principe essentiel de leur futur métier de collégien et de citoyen responsable.

Les ceintures 

Principe : le passage à une nouvelle ceinture de couleur dépend des réussites de l’élève dans une discipline donnée.

Il doit :
-réunir un certain nombre de compétences symbolisées par des clés
-avoir résolu un certain nombre d’exercices ou de problèmes donnés (choisis par le maître)

Le maître se rend disponible deux fois par semaine pendant les récréations pour le passage des ceintures.

Remarques du conseiller pédagogique

Le principe de la motivation active est appliqué :

L’enseignant rend l’élève capable de se situer par rapport aux compétences nécessaires à l’obtention d’une ceinture. C’est l’élève qui fait la demande de passage d’une ceinture quand il se sent prêt. Cette décision est bien entendu plus aisée pour les élèves en réussite. Le maître a un rôle important à jouer dans la préparation et dans la décision. Il suggère, incite et donne son avis. Il apparaît ici comme un tuteur et un conseiller  plutôt que comme un maître qui distribue des connaissances et évalue.

Même si ce système n’est sans doute pas parfait, il a le mérite de prendre réellement en compte la pédagogie différenciée où le rythme d’apprentissage n’est pas nivelé pour un niveau de classe « moyen »

Les clés correspondant aux compétences attendues dans chaque discipline sont à définir en fonction des programmes et demandent une réactualisation. Elles doivent également tenir compte de la progression établie par le maître sur tout le cycle.

Le comportement

Les élèves passent également des ceintures de comportement qui associent
- des règles de vie de classe
- des prises de responsabilité
- des métiers d’élèves

Ces ceintures présentent des droits et des devoirs.
Ces règles de comportement sont élaborées en commun et font l’objet de discussions le cas échéant au conseil de classe du vendredi après-midi.

Remarques du conseiller pédagogique

Exemple : lors de ma visite, une élève de CM2 vient me présenter l’organisation des tâches, le rôle des élèves et répondre à certaines questions sur les métiers d’élèves : ce qui correspond à la passation de la ceinture marron de comportement.

La mise en place de ces règles de comportement est essentielle dans toute classe mais bien plus encore dans une classe à plusieurs niveaux. Les groupes d’élèves nécessairement en autonomie doivent se réguler eux-mêmes (règles de silence, de parole, de déplacement, de non intervention, de tutorat ou d’aide, de gestion du travail, de rangement, d’avancée dans les projets personnels et collectifs, de remarques à ceux qui ne respectent pas les règles, …).

Il est remarquable d’arriver le matin dans la classe de Jean Pierre pour voir les élèves se mettre en place sans bruit, dire discrètement bonjour, installer leurs affaires, prendre leur contrat et gérer leurs cahiers et fichiers, ou s’occuper à lire en attendant la disponibilité du maître. Pas de bruit ni de remarques intempestives. Ici règne un calme ambiant où tout le monde se sent à l’aise dans un climat serein de respect mutuel. L’attitude du maître participe grandement à cette ambiance décontractée mais travailleuse : il parle doucement et lentement. 

Un élève assure à tour de rôle le métier de la « discipline »  et prend son rôle très au sérieux. Les problèmes ou manquements aux règles sont discutés en conseil de classe.

Le conseil de classe se réunit le vendredi. Les élèves qui ont respecté les règles de comportement (voir le tableau des gêneurs) participent à ce conseil.

On nomme un président de séance et un secrétaire. Les textes discutés et votés font office de « lois » et restent affichés. Ces lois peuvent être rediscutées si elles posent problème après un temps de fonctionnement.

Les thèmes abordés peuvent venir du maître ou des élèves.

 

Les gêneurs

0 à 5 gêneurs … vert
6 à 9 gêneurs … orange
10 gêneurs et plus … punaise rouge

Punaise rouge : tu es trop agité pour conserver tes droits. Tu n’as plus le droit de rester aux récréations, tu perds ton ou tes métiers durant une semaine, ainsi que ton droit d’assister au conseil.

Remarques de l’enseignant :

Le conseil de classe est un moment très attendu des élèves. C’est un moment de parole et de réflexion qui a une incidence directe sur la vie de la classe. Les lois affichées sont connues de tous et doivent être respectées. Les « gêneurs sont exclus du conseil et ils tendent à s’améliorer dans la semaine pour obtenir le droit de participer au conseil suivant.

Certains métiers y sont décidés.

Exemple : un des premiers travaux du conseil est de trouver un moyen de régulation de la classe. On liste les problèmes qui se posent. Le problème prioritaire est de pouvoir travailler dans le calme.

Que peut-on faire ensemble ? On invente le métier « discipline » qui sonne la cloche quand le niveau sonore est trop bruyant ou qui rappelle à un élève les règles en vigueur.

Les métiers

Une liste de métiers d’élèves est affichée dans la classe ainsi que des tableaux d’inscription.

Principe : Un métier (une responsabilité pour le groupe) dure trois semaines environ. On peut faire tous les métiers mais on n’est pas obligé. Documents à télécharger

Remarques de l’enseignant :

Certains métiers se rapportent plus à des tâches courantes (rangement, distribution, nettoyage, jardin, facteur …), d’autres à des tâches d’organisation (fichiers, BCD, plans de travail …) mais une catégorie de métiers participe directement à l’apprentissage des élèves (tuteur, mémoire, devoirs, calcul mental…)

Ces métiers reposent sur le volontariat mais ce « service » n’est pas ressenti comme une corvée par les enfants. Au contraire, ils s’acquittent de leur tâche avec sérieux et rigueur.

Si un des métiers ne fonctionne pas, c’est toute la vie de la classe qui s’en ressent.

Le travail très structuré du matin fait place à des activités plus collectives l’après-midi

Les niveaux sont souvent mélangés et orientés vers des projets à plus ou moins long terme :

Exemples :
-         une pièce de théâtre
-         un voyage de découverte
-         une correspondance scolaire (Haute-Savoie)
-         des séances de voile
-         une exploitation du jardin colonial
-         un défi ou rallye lecture
-         le site Internet de l’école régulièrement alimenté
-         le journal de classe
-         la semaine de la presse (interview des métiers de l’île sur une semaine pour un journal hors série)
-         3 sorties culturelles par an pour découvrir d’autres milieux (maison de la rivière – criée de Roscoff – Océanopolis)
-         l’édition d’un BTJ (la classe est lectrice mais aussi productrice)

Remarques de l’enseignant

Dans la mesure du possible, les écrits des enfants sont publiés (valeur de l’écrit, motivation) sur différents médias qui ont une portée locale (journal, affichages, recueils) mais aussi bien plus importante (site Internet, BTJ).

Tous les problèmes ne sont pas réglés de manière satisfaisante
-         les séances d’EPS qui regroupent tous les élèves du CE1 au CM2 posent encore problème.
-         On pratique moins certaines activités (Histoire – Géographie – Sciences) que dans des classes à un seul ou deux niveaux.

C’est pourquoi tous ces projets collectifs qui regroupent des compétences dans des domaines disciplinaires différents sont très intéressants à mener.

Au niveau de l’école

Des échanges de service sont programmés sur la semaine (découverte du monde cycle 2, informatique, éducation musicale, EPS)
Le club informatique est partenaire de l’école (certains textes écrits en classe sont mis en forme hors temps scolaire. 

Bilan

Après plusieurs années de pratique, quel bilan objectif tirer de cette organisation  pour l’élève et pour le maître ?

 

Points apparaissant comme positifs

Points posant problème

Pour l’élève

Autonomie et responsabilité
Participation active à la vie de classe
Prise en compte des propositions d’élèves

Place de l’oral par rapport à l’écrit
Gestion des fichiers
Adaptation au système 
Le même enseignant sur 4 ou 5 ans.

Pour le maître

Ambiance de classe plus agréable (le maître ne dirigeant pas tout, tout le temps)
Prise de parole moins intense que devant un groupe classe

Temps de mise en place et charge de travail.
Evaluation de l’élève liée au  relationnel, moins neutre ?

Remarques du conseiller pédagogique

Tout système (du plus magistral au plus coopératif) favorise vraisemblablement les bons élèves, c'est-à-dire les élèves qui s’adaptent facilement à une démarche scolaire, qui mémorisent, qui sont organisés, qui ont envie de réussir, qui ne posent aucun problème …

Je constate cependant que dans cet environnement coopératif, les enfants ont bien plus de facilité à avancer à leur propre rythme.

Conséquence : les élèves de Jean Pierre ne vivent pas l’échec comme un acte pénalisant. Ils ne sont pas en conflit ou en décalage par rapport à un système mais ils participent étroitement à son développement.

Ils viennent en classe avec plaisir, le plaisir de construire leur avenir en commun…

Annexes

Exemples de documents utilisés par l’enseignant (format doc)

L’emploi du temps de la classe
La liste des métiers de la classe
Un contrat pour l’élève
Les ceintures d’orthographe
Les clés pour la grammaire
Les ceintures de comportement

Autres ressources

Les principes généraux de la gestion d’une classe multi niveaux

Des métiers en classe (cycle 3 - Cloître St Thégonnec)

Enseigner en classe unique (lien internet)

Jean Luc Despretz      CPC Landivisiau