Jean Luc Despretz - Conseiller pédagogique - Landivisiau - 29406
Ressources et documents en libre téléchargement à l'usage des enseignants et formateurs.
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Le tableau traditionnel qu'il soit blanc, vert ou noir reste un outil essentiel de l'apprentissage. |
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Les conseils qui suivent concernent essentiellement l'usage du tableau traditionnel (craie, Velléda). L'emploi d'un tableau numérique ou interactif est évoqué dans un autre dossier traitant de l'usage du numérique à l'école.
Pourquoi un tableau ?
| Informatif | Date du jour Programme de la matinée Support de la séance : affiche, texte de lecture écrit à l'avance, phrase du jour, opérations … Informations aux élèves (à copier) : leçons, projet, mot pour les parents … |
| Constructif par l'analyse collective | Observer et produire un raisonnement à partir
de plusieurs exemples Comparer des réponses avant de proposer une solution correcte Construire une règle, écrire une synthèse, un résumé, une définition … |
| Aide à la compréhension de la notion | Plan de la séance construit au fur et à
mesure Développé des phases de la séance : exemples, découverte, analyse, réponses, conclusion Support des recherches collectives (les élèves viennent barrer, souligner, entourer, déplacer, effacer, rajouter, proposer leurs réponses…) |
| Aide au travail individuel | Mots nouveaux ou difficiles Ecriture des consignes trop vite oubliées à l'oral Trace laissée aux élèves pour comprendre la consigne (ex : première phrase de l'exercice) Trace laissée pour aider à la présentation Aide à la formation des mots (écriture) |
Un outil de référence pour l'élève
| Qui demande une organisation spatiale réfléchie (le tableau n'est pas le brouillon de l'enseignant) | - Attention à l'écriture désordonnée
de nombreux morceaux d'informations (effacer ce qui devient inutile)
et au mélange de données qui le rendent illisible :
maths, orthographe, consignes … - Avec des supports de séance écrits à l'avance mais laissant des espaces de travail disponibles |
| Qui nécessite de la rigueur : comment imposer cette rigueur aux élèves sur les cahiers si l'enseignant ne la respecte pas lui-même ? | - Rigueur d'écriture qui fait office d'exemple et de modèle
(lettres bien tracées, écriture droite, respect des
codes de l'écrit, mots soulignés à la règle
…) - Respect de l'utilisation des outils : compas, règle, équerre … |
| Qui doit être corrigé | - Personne n'est à l'abri d'une erreur orthographique, d'un oubli de ponctuation mais certains élèves sont des observateurs attentifs qui ne laisseront pas échapper l'occasion de faire une remarque. L'enseignant lui-même doit se corriger s'il s'aperçoit de son erreur, et la commenter au besoin. |
| Qui doit être lisible par tous les élèves, même du fond de la classe (à l'enseignant de vérifier) | - Un éclairage supplémentaire à ne pas négliger - Un positionnement des tables permettant cette lisibilité - Une écriture de taille adaptée |
Remarques et conseils sur l'usage de l'ardoise |
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Pratiques des enseignants
Le rôle de l'ardoise varie selon les cycles.
En GS : support d'entraînement au graphisme
Au C2 : écriture de mots, de sons, de lettres, de courtes phrases,
dictée de nombres, courtes opérations
Au C3 : utilisée essentiellement pour une évaluation rapide
(tables, mots à apprendre, dictée de nombres …)
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Plaidoyer pour l'usage de l'ardoise à l'école
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Limites de son utilisation
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| Un support pratique qui permet des contrôles rapides
et un changement de rythme des activités (oral/écrit) Une émulation mobilisatrice pour des activités souvent perçues comme rébarbatives (ex : orthographe) Une dimension ludique du contrôle avec un outil attractif (craie, couleur, éponge, Velléda …) Un attrait pour le mode compétition ou défi (rapidité, vérification immédiate) La possibilité d'effacer pour se corriger ou réécrire Un outil efficace de contrôle pour l'enseignant : rapide coup d'œil des productions, vision globale des réponses de la classe |
On a bien compris que les écrits devaient être
courts et les réponses rapides Cet outil convient mal à l'écriture de phrases, mêmes courtes : manque de place, taille des lettres non respectée, manque de rigueur, écriture de travers Même remarque pour les opérations : risque d'erreur, mal posées, pas d'alignement. La possibilité d'effacer, parfois trop rapidement, pose le problème de la trace (ou de la tricherie) Outil bruyant si on ne maîtrise pas son utilisation en collectif (voir conseils à suivre) Outil essentiellement de contrôle mais peu adapté aux situations de recherche |
Conseils : l'utilisation collective de l'ardoise, pour être efficace, nécessite une organisation rigoureuse
- un matériel disponible - ardoise, feutre ou craie, un effaceur
(chiffon, éponge, etc.) - dont la vérification aura été
faite de préférence avant le moment où il est utilisé
; le maître a un stock de craies et de feutres à la disposition
des élèves en cas de besoin ;
- une habitude de mise en place : chaque élève sait qu'il
faut sortir le matériel vite, adopter une posture spécifique
: silence et attention, l'ardoise propre et prête
- les objectifs de l'activité sont formulés avant de sortir
l'ardoise pour que les élèves ne soient pas tentés
de l'utiliser déjà ;
- les consignes successives seront formulées très clairement,
sans les répéter plusieurs fois ;
- une rapidité d'enchaînements est nécessaire que
l'on annonce aussi longtemps que les bonnes habitudes ne sont pas prises
: signal donné pour écrire, signal donné pour lever
l'ardoise ;
- au signal donné : tous les élèves lèvent
leur ardoise les coudes sur la table afin que l'ardoise soit stable et
orientée vers l'enseignant ;
- celui-ci d'un coup d'œil rapide observe les réalisations
(toutes), repère les erreurs éventuelles, s'il y en a choisit
plusieurs réalisations et fait expliciter les démarches
: celles correspondant aux erreurs, celles correspondant aux bonnes réponses,
car il y a parfois plusieurs démarches pour trouver la bonne réponse
qu'on ne manquera pas alors de comparer.
| Article complémentaire sur l'usage du procédé "La Martinière" |