Jean Luc Despretz - Conseiller pédagogique - Landivisiau - 29406

 

 

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L’apprentissage

de l’autonomie

à l’école

Définitions du concept d’autonomie ?

« Autonomie ne signifie pas se passer des autres mais ne pas dépendre de l’intervention de l’autre. Il s’agit d’un accès à la liberté, par la conscience qu’on a de ce qu’on vit, de ce que l’on apprend. Il ne s’agit pas d’individualisme car cette autonomie peut être enrichie par l’échange avec autrui. Il s’agit d’avoir sa liberté et son identité au sein d’un groupe. »
« L’autonomie, personne n’est contre… Et ce simple fait devrait nous alerter ». La formation à l’autonomie, on la trouve exaltée dans tous les projets d’établissement … et sans que l’on voie bien par quoi elle s’incarne et comment elle se concrétise »
« C’est tout au long de l’éducation que l’autonomie se gagne, chaque fois qu’une personne s’approprie un savoir, qu’elle le fait sien, le réutilise seule et le réinvestit ailleurs. »

Philippe Meirieu      Frankenstein pédagogie    1996

 « Les enseignants considèrent parfois que l’élève autonome est celui qui fait tout seul ce que demande l’enseignant par une sorte d’obéissance consentie »
« Pour moi est autonome celui qui délaisse les consignes parce qu’elles n’ont plus d’utilité, qui en ajoute s’il le juge nécessaire, qui est capable d’ouvrir des négociations explicites avec l’enseignant , qui prend des initiatives, bref, c’est l’enfant qui dérange »

Jacques André Méard        Autonomie de l’élève en EPS       2000

 « C’est une attitude générale devant la vie. Elle s’apprend mais ne s’enseigne pas. Elle doit d’abord se vivre, ce qui la fait échapper à la passivité. Il n’y a que dans les pédagogies véritablement actives que l’autonomie puisse être recherchée. A l’école, elle implique une conception renouvelée de la relation pédagogique. L’apprenant, désormais au centre de cette relation, introjecte l’autonomie et la fait sienne au prix de conflits incessants. »

Marie-Agnès Hoffmans-Gosset                                   Apprendre l’autonomie, apprendre la socialisation

 

Le développement de l’autonomie à l’école repose sur une pédagogie de projet.

Les élèves sont associés dès le départ à l’élaboration du projet 

• L’intention éducative . Un objectif général qu’on peut appeler l’axe de développement, avec une finalité bien comprise de tous (un spectacle, un journal, un compte rendu d’activités …)
Un projet se prépare à l’avance (élément déclencheur, représentations des élèves, compétences dans certains domaines, visites, rencontres avec des spécialistes, initiation à certaines techniques, apprentissages préalables …)                   

• Des objectifs opérationnels . Avec quel matériel ? Avec quels intervenants ? Quel budget ?
Quelles seront les différentes étapes du projet ?

• Des connaissances et des compétences ciblées. Qu’apprendra t-on et qu’apprendra t-on à faire tout au long de ces différentes étapes ?
Les activités scolaires et les recherches prennent un sens. L’apprentissage est au service du projet et ses implications pratiques sont bien perçues.

• La description du projet . Le travail se fait en équipe coopérative: les rôles respectifs, les modalités, l’échéancier, les productions attendues, les formes de communication, les intervenants.

• L’évaluation, par définition formative. Par l’enseignant, les élèves, les intervenants, les visiteurs, les spectateurs …
Elle porte sur le projet lui-même, les productions mais aussi sur les méthodes et les comportements.
L’intérêt se mesure à la participation effective, à l’envie de recommencer, à l’implication.
Les compétences acquises doivent pouvoir permettre un réinvestissement en classe ou dans un autre projet.

Des exemples de projets mis en œuvre par des enseignants de la circonscription

Des propositions en cycle 3, Frédéric Péron, enseignant de la circonscription sur plusieurs classes 

Exemples de projets en classe multiniveaux, Jean Pierre Nicolas, directeur à l’Île de Batz

Un projet d’émission littéraire, Véronique Boscher, Plouescat, cycle 3


La mise en place d’ateliers en classe peut favoriser l’apprentissage de l’autonomie.

Remarques générales

 Certains supports se prêtent davantage à un travail en autonomie (fichiers autocorrectifs par exemple, mais aussi fiches composées par l’enseignant)
 La progression des activités doit permettre à l’élève de travailler à son rythme (on prend en compte la différence de compétences, de connaissances, de vitesse de réflexion et d’exécution : certains travailleront plus que d’autres).
 Ces temps d’ateliers sont programmés à l’emploi du temps (ce n’est pas seulement une activité supplémentaire quand on a fini son travail du jour)
 La méthodologie est explicite et comprise : l’élève sait comment fonctionne l’atelier. Il sait choisir, s’évaluer, ranger au bon endroit. Il connaît les contraintes et les règles de comportement.
 Certains élèves peuvent être amenés à aider les autres (consignes, rangement, exemples, évaluation, progression)
 Une fois toutes les modalités intégrées, on peut envisager la notion de contrat (un travail imposé et un travail plus libre sur un temps donné)
 Le maître doit prendre en compte ce travail (classé dans un support spécifique). Ce n’est pas une simple fiche « en plus »

Exemples d’ateliers mis en œuvre par les enseignants de la circonscription

Différents ateliers dans une classe de cycle 3, Marc Le Dez, St Sauveur

Conseils et organisation pour des ateliers différenciés en CP, Véronique Boscher, Plouescat

Ateliers de lecture en CM2, Armel Urien, Pleyber-Christ

Ateliers de mathématiques en multiniveaux (problèmes, tables de multiplication) - Amélie Chenal - Ile de Batz

Ateliers de lecture, graphisme et écriture en GS-CP - Commana